Liban

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Les sites majeurs du Liban n’ont jamais été oubliés. Toutefois, il faut attendre la seconde partie du 19e s. pour voir les véritables débuts de l’étude scientifique du pays, avec la mission de Phénicie dirigée par E. Renan, précédée par des voyageurs qui avaient rapporté des dessins, des récits, des photos et les premiers relevés et plans.

Les sites majeurs du Liban n’ont jamais été oubliés, la continuité de la toponymie (Berytus – Beyrouth ; Sidon – Saïda) et de l’occupation depuis l’Antiquité en étant une bonne explication.

Toutefois, il faut attendre la seconde partie du 19e s. pour voir les véritables débuts de l’étude scientifique du pays, avec la mission de Phénicie dirigée par E. Renan, qui publie la première synthèse sur l’archéologie des cités de la côte phénicienne (1864-1874) et offre au Louvre une des plus riches collections d’objets levantins.

Il avait été précédé depuis la fin du Moyen-Âge par des voyageurs qui avaient rapporté des dessins (L.-F. Cassas, Voyage pittoresque de la Syrie, sur un voyage effectué en 1784-1786), des récits (Jean de Laroque, Voyage en Syrie et au mont Liban, publié en 1722 ; récits de voyages en Orient de divers écrivains, tels Nerval ou Lamartine), puis des photos (Girault de Prangey, 1843-1844) et déjà des premiers relevés et plans (J. de Bertou, Essai sur la topographie de Tyr, 1843).

Dès les années 1840 au moins, la présence en Orient d’agents consulaires, de marchands, jointe à l’intérêt pour l’Antiquité classique ou pré-classique expliquent la mise en place d’un commerce fructueux de monuments antiques. Se distinguent des personnages comme Aimé Péretié, drogman-chancelier du consulat français à Beyrouth et découvreur du sarcophage d’Eshmounazor (1855), ou comme la famille Durighello, qui dès années 1850 aux années 1920 approvisionne le Louvre et diverses collections dont celle de Louis de Clercq (1836-1901), entrée par la suite au Louvre.

Très vite les autorités ottomanes cherchent à contrôler ce commerce et organisent des missions de fouilles, ainsi à Sidon (Th. Macridy Bey), et enrichissent le musée archéologique de Constantinople. Elles donnent aussi des permis de fouilles : à Baalbek, Th. Wiegand dirige la mission allemande et publie la première synthèse sur le site de l’antique Héliopolis (1898-1905) ; à Sidon, G. Contenau poursuit l’exploration des nécropoles de la ville (1914).

Après le premier conflit mondial, la gestion des antiquités se met en place, d’abord dans le cadre du Mandat français, puis dans celui des frontières du Liban (Ch. Virolleaud, H. Seyrig). Un musée national inauguré en 1942 vient rassembler les collections, sans que le commerce des antiquités, très actif, ne cesse avant les années 1970, bien après l’indépendance de 1943.

Les fouilles de l’entre deux-guerres — M. Dunand à Byblos —, les grands dégagements menés par H. Seyrig à Baalbek sont suivis depuis 1945 par des travaux d’ampleur à Sidon (M. Dunand) et Tyr où la grande fouille de l’émir M. Chéhab est pendant de longues années le projet majeur de la Direction générale des Antiquités. Depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990, très nombreux sont les travaux archéologiques, avec en particulier une immense opération de fouilles d’urgence au centre-ville de Beyrouth, avant la reconstruction (depuis 1994), comme sur d’autres sites.

 

Légende de l'image : Baalbec. Petit et Grand Temple par Joseph Philibert Girault de Prangey. 1844

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