Archéologie

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De sa naissance au début du XIXe siècle jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, l’archéologie orientale s’exerce sur un vaste territoire soumis à l’autorité de l’Empire ottoman.

L’archéologie orientale concerne l’Anatolie, aussi bien que l’Égypte et l’ensemble du Proche-Orient. Cependant, le lien étroit entre la découverte des inscriptions cunéiformes en Perse et le développement des premiers travaux archéologiques impose d’étendre à l’Iran le domaine de l’archéologie orientale.

L’histoire de cette discipline s’inscrit dans un contexte politique international qui détermine ses conditions d’exercice et son développement. En effet, on ne peut envisager l’archéologie orientale française en elle-même et ignorer les entreprises conduites par les autres pays occidentaux (Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, États-Unis), dans la perspective commune de l’emporter dans les luttes d’influences et d’intérêts à l’égard de l’Empire ottoman et des pays nés de sa dissolution. L’archéologie orientale et son développement sont liés à la situation politique des pays concernés et à la politique étrangère conduite par les pays occidentaux. Ainsi, l’Expédition d’Égypte et de Syrie, fondatrice de l’égyptologie, est en premier lieu une campagne militaire conduite par Bonaparte pour contrarier le Great Game britannique.

Au Proche-Orient comme en Afrique du Nord, l’archéologie française devra s’adapter aux bouleversements politiques que connaissent les pays où elle s’exerce, ainsi en 1946 pour le Proche-Orient et en 1952 pour l’Égypte.

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Légende de l'image : Le Serapeum de Memphis découvert et décrit par Auguste Mariette. 1857-1866

Iraq

1842 marque le début de l'aventure archéologique française en Iraq quand le Consul de France Paul-Emile Botta ouvrit le premier chantier de fouilles à Ninive. En 1843, il entreprenait la fouilles de Khorsabad qui permirent en 1847 la création du premir Musée Assyrien d'Occident.

Aline Tenu, CNRS, équipe Histoire et archéologie de l’Orient Cunéiforme, UMR 7041, Nanterre.

Turquie

Liban

Les sites majeurs du Liban n’ont jamais été oubliés. Toutefois, il faut attendre la seconde partie du 19e s. pour voir les véritables débuts de l’étude scientifique du pays, avec la mission de Phénicie dirigée par E. Renan, précédée par des voyageurs qui avaient rapporté des dessins, des récits, des photos et les premiers relevés et plans.

Jean-Baptiste Yon, directeur de recherche au CNRS, directeur adjoint du laboratoire HiSoMA-UMR 5189

Palmyre

L’étude scientifique de Palmyre ne prit son essor que dans la seconde moitié du xixe siècle. C’est en effet à partir des années 1860, que les savants remplacèrent les aventuriers et commencèrent à venir à Palmyre pour y travailler.

Annie et Maurice Sartre, professeurs émérites d'Histoire romaine et d'histoire ancienne

Jordanie

La présence scientifique française sur le territoire de l’actuel royaume Hachémite de Jordanie remonte à 1828, date de l’exploration pionnière de Pétra par l’ingénieur L. M. Linant de Bellefonds et le jeune Léon de Laborde. Cette dernière est publiée en 1830 sous le titre Voyage de l’Arabie Pétrée.

Laurent Tholbecq, professeur à l'Université libre de Bruxelles et directeur de la mission archéologique française de Pétra

Syrie

C’est pendant la période du Mandat français que furent lancées les grandes missions archéologiques au Levant (Syrie-Liban) et que fut organisé le service des fouilles. René Dussaud en fut la cheville ouvrière et le grand organisateur tandis que revint à Henri Seyrig la réorganisation du Service des Antiquités puis la direction de l’Institut Français de Damas.

Christiane Delplace, directeur de recherche émérite au CNRS, ancienne responsable de la Mission archéologique Française de Palmyre.

Palestine

Les premières fouilles scientifiques en Palestine furent initiées il y a plus de 150 ans par des savants français. En raison du statut particulier de la Terre sainte, l’archéologie y a toujours revêtu des enjeux spécifiques.

Jean-Sylvain Caillou, co-directeur de la Mission archéologique franco-palestinienne de Samarie-Sébaste, Institut français du Proche-Orient

Le trésor de Lattaquié

Le trésor de Lattaquié est un ensemble de monnaies d’argent du IIe s. av. J.-C. découvert en 1759 enterré dans un vase sur la côte syrienne, près de la ville de Lattaquié. Le nombre exacte de monnaies qu’il contenait n’est pas connu : probablement plus d’une centaine.

Frédérique Duyrat, directeur du département des Monnaies, médailles et antiques, BnF

Archéologie - Introduction complète

L’archéologie orientale, de sa naissance au début du XIXe siècle jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, s’exerce sur un vaste territoire soumis à l’autorité de l’Empire ottoman. Elle concerne donc l’Anatolie, aussi bien que l’Égypte et l’ensemble du Proche-Orient. Cependant, le lien étroit entre la découverte des inscriptions cunéiformes en Perse et le développement des premiers travaux archéologiques impose d’étendre à l’Iran le domaine de l’archéologie orientale.

Eve Gran-Aymerich, docteur ès lettres

Égypte

L’Expédition d’Égypte offre un point d’ancrage dans la construction de l’archéologie égyptienne qui se développe sous une forte influence française : déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion, direction du Service des Antiquités de l’Égypte entre 1858 et 1952, création d’une école scientifique basée au Caire en 1880, le futur Institut français d’archéologie orientale.

Vanessa Desclaux, égyptologue, conservateur chargée de collections en Archéologie, BnF ; chercheur associé à HiSoMA – UMR 5189