De sa naissance au début du XIXe siècle jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, l’archéologie orientale s’exerce sur un vaste territoire soumis à l’autorité de l’Empire ottoman.
L’archéologie orientale concerne l’Anatolie, aussi bien que l’Égypte et l’ensemble du Proche Orient. Cependant, le lien étroit entre la découverte des inscriptions cunéiformes en Perse et le développement des premiers travaux archéologiques impose d’étendre à l’Iran le domaine de l’archéologie orientale.
L’histoire de cette discipline s’inscrit dans un contexte politique international qui détermine ses conditions d’exercice et son développement. En effet, on ne peut envisager l’archéologie orientale française en elle-même et ignorer les entreprises conduites par les autres pays occidentaux (Allemagne, Grande-Bretagne, Russie, États-Unis), dans la perspective commune de l’emporter dans les luttes d’influences et d’intérêts à l’égard de l’Empire ottoman et des pays nés de sa dissolution. L’archéologie orientale et son développement sont liés à la situation politique des pays concernés et à la politique étrangère conduite par les pays occidentaux. Ainsi, l’Expédition d’Égypte et de Syrie, fondatrice de l’égyptologie, est en premier lieu une campagne militaire conduite par Bonaparte pour contrarier le Great Game britannique.
Au Proche-Orient comme en Afrique du Nord, l’archéologie française devra s’adapter aux bouleversements politiques que connaissent les pays où elle s’exerce, ainsi en 1946 pour le Proche-Orient et en 1952 pour l’Égypte.
Le Serapeum de Memphis découvert et décrit par Auguste Mariette. 1857-1866