La Grande Guerre et la question polonaise (XXe)

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L'une des conséquences de la Première guerre mondiale est la "résurrection" de la Pologne. Avec la fin de la première guerre mondiale, on assiste à une reconfiguration des frontières de l’Europe. La chute des empires fait place à de nouveaux pays. Le rêve des Polonais se trouve exaucé : L’État polonais est restauré après 123 ans d’effacement des cartes de l’Europe.

La première guerre mondiale et la « question polonaise »

Les Polonais n’ont jamais perdu l’espoir de recouvrer leur indépendance comme l’illustre maints soulèvements contre les envahisseurs. Mais de l'avis général, seulement un conflit entre les puissances  occupantes peut conduire à la restauration de la Pologne. Au moment où la Grande Guerre éclate, l’Europe est divisée en deux camps principaux : la Triple Entente (la France, la Russie et l’Angleterre) et la Triple Alliance  (l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie). Des milliers de Polonais combattent sur tous les fronts et constituent leurs propres formations militaires. Parallèlement, les hommes politiques ont multiplié les initiatives diplomatiques. Enfin, la Pologne est à nouveau souveraine le 11 Novembre 1918.

L’Armée bleue (l’armée Haller)

En 1917, sur décret du président de la République française Raymond Poincaré, en France est créée une armée polonaise. Elle comptera jusqu’à 68 000 hommes vêtus d’uniformes bleus de l’armée française, d’où son nom : l’Armée bleue. En octobre 1918, le commandement de cette armée est confié au général Józef Haller. En 1919, Józef Piłsudski, le chef du nouvel Etat polonais, réclame son déplacement vers la Pologne pour faire face à l’armée bolchevique. Envoyée sur le front L’Armée bleue affronte plus particulièrement, le corps de cavalerie rouge du général Boudionny. En septembre 1919 L’Armée bleue est incorporée dans l’armée polonaise.

Le traité de Versailles

Si la Pologne recouvre son indépendance à la fin de ce conflit mondial, ses frontières restent mal définies jusqu’au traité de Versailles, et plus tard encore. C’est le grand pianiste-virtuose Ignacy Jan Paderewski, Président du Conseil des Ministres et Ministre des Affaires étrangères de Pologne et Roman Dmowski, homme politique, président du Comité national polonais qui signent pour la délégation polonaise le traité de Versailles (le 28 juin 1919) et celui de Saint-Germain-en-Laye (le 10 septembre 1919).

L'entre deux guerres

Au cours de la guerre russo-polonaise (1920), la France est l'un des soutiens les plus actifs de la Pologne avec l'envoi d'une mission militaire visant à soutenir et organiser la jeune armée polonaise. Pendant l'entre-deux-guerres, l'alliance franco-polonaise signée en 1921 est l'une des pierres angulaires de la politique étrangère française. Une nouvelle alliance, la convention Kasprzycki-Gamelin, est signée le 19 mai 1939 à Paris (du nom du ministre polonais de la guerre le général Tadeusz Kasprzycki et du commandant de l'armée française Maurice Gamelin). Cet engagement d’assistance mutuelle en cas d’agression du IIIe Reich se heurte, lors de l’invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie en septembre 1939, à la stratégie défensive élaborée tout au long des années 1930 par l’état-major français.

 

Publié en août 2017 
Légende de l'illustration : Le 14 juillet 1919 : soldats polonais : (Arc de Triomphe). Photographie de presse, Agence Meurisse

La Grande Guerre et la question polonaise (XXe)

Avant-propos

L'Armée bleue (l'armée Haller)

La première guerre mondiale et la question polonaise

Le traité de Versailles

Photographies

Polak (Le Polonais). 1918-1919

Polona

Ignacy Jan Paderewski

L'entre-deux-guerres

La France et le sort de la Haute-Silésie

A l’issue de la Première Guerre mondiale, les frontières de la Pologne, qui a recouvré son indépendance le 11 novembre 1918, ne sont pas définitivement établies. En vertu de l’article 88 du traité de Versailles le sort de la Haute-Silésie sera déterminé par un plébiscite.

Bruno Sagna, Bibliothèque nationale de France