Explorateurs, savants et militaires (XIX-XXe siècle)

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A la toute fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, l’activité diplomatique s’intensifie pour obtenir des privilèges commerciaux, en vain. L’attaque de Canton par les Anglais en 1839 déclenche la première guerre de l’opium. La signature du traité de Nankin en 1842 ouvre quatre nouveaux ports aux étrangers et cède Hong Kong à la Grande-Bretagne.

La deuxième guerre de l’opium (1856-60) et la guerre des Boxers (1899-1901)–où Paul Pelliot a défendu la légation française assiégée, ce qui lui vaut la Légion d’honneur- voient affluer en Chine des militaires et des journalistes qui ont décrit les événements, ont laissé des souvenirs et des reportages.

Victor Hugo avait ainsi dénoncé depuis son exil de Guernesey le sac du Palais d’été par les Français et les Anglais en 1860 dans sa fameuse lettre au Capitaine Butler.

Le traité de Pékin (1860), qui met fin à la seconde guerre de l’opium, ouvre d’autres ports aux Occidentaux, les autorise à avoir une représentation diplomatique et permet aux étrangers de voyager librement dans tout le pays. Cette ouverture suscite la venue de commerçants, mais aussi d’explorateurs (Stanislas d’Escayrac de Lauture, Henri d’Ollone), de naturalistes (Robert Fortune, Armand David), de savants (médecins, ingénieurs, agronomes), d’archéologues comme Edouard Chavannes, Aurel Stein ou Paul Pelliot.

Les Occidentaux sont de plus en plus nombreux à voyager et s’installer en Chine. Les destinations sont multiples : des côtes à la Mongolie, du désert de Gobi au Tibet, jusqu’à l’Asie centrale ou le centre de la Chine, qui donnent lieu à des récits étonnants et savoureux. En l’absence de guides de voyage proprement dits –ils apparaissent à la fin du XIXe siècle-, les récits des voyageurs servaient d’indicateur aux visiteurs suivants.

La vision de la Chine est alors plus critique et sévère que celle véhiculée par les jésuites, de par la rigidité du régime impérial notamment.

Légende de l'image : Paul Pelliot, sinologue, photo par Nadar

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